La parution d’une édition rare d’un de ses livres emblématiques, Les Cygnes sauvages, aux Éditions Leal-Torres, est l’occasion de vous donner un bref aperçu de l’œuvre de Kenneth White.

J’aimerais commencer par citer un de ses amis et pairs en poésie, Gary Snyder, qui écrit à propos de lui :

« Quel autre poète nous donne une telle clarté, une telle ouverture, une telle pureté de l’esprit, un extrême-nord de l’âme, un chemin sans chemin ? »

Bien que les mots de « pureté » et d’« âme » puissent résonner différemment en français et que Kenneth White ne les reprenne guère, les propos de Gary Snyder condensent parfaitement ce qu’il y a à dire sur l’œuvre de l’auteur des Cygnes sauvages.

Lire la suite : Présentation des « Cygnes sauvages » de Kenneth White par Régis Poulet (RGKW 2023)

Pour une première approche de ce que j'appelle ici « sortir du labyrinthe », je propose de nous attarder un peu sur les circonstances vacancières dans lesquelles nous nous trouvons.

Les faiseurs de société, les créateurs de labyrinthe ont toujours prévu la nécessité d'organiser des sorties temporaires du système.

Prenons quelques exemples concrets dans le programme des plus récentes classifications sociales.

Lire la suite : « Sortir du labyrinthe » par Kenneth White (RGKW 2023)

Éloge de l'absence – présence

(texte lu par Régis Poulet le 19 mai 2022 en la librairie Auguste-Blaizot, Paris 8e)

 

Quand, par un concours de circonstances, j'ai su à regret que je ne pourrais pas être personnellement présent, de même que Marie-Claude, ma compagne artiste, à cette rencontre pour le lancement d'une édition rare d'un de mes livres, ma première idée était simplement de présenter mes plates excuses.

Je me suis vite repris, ç'aurait été rester dans la convention. Pour être à la hauteur, il fallait proposer quelque chose de plus rare : une espèce de déclaration de foi, l'esquisse d'une stratégie d’absences et de présences, cartes sur table, sous forme d'éloge.

Lire la suite : « Éloge de l'absence-présence » de Kenneth White suivi d'une Présentation des « Cygnes sauvages »...


Par Stéphane BIGEARD

Ne cherchez plus le vrai événement littéraire de la rentrée 2021. Il se trouve du côté de Marseille, et dans toutes les bonnes librairies, sous la couverture des éditions Le Mot et le Reste. Cette excellente maison d’édition a entrepris depuis près de dix ans d’éditer ou de rééditer des textes majeurs de Kenneth White. Elle nous a livré en septembre dernier un opus ultime : une imposante somme autobiographique et intellectuelle de près de 460 pages enrichie de photographies choisies. Précisons que l’auteur a rédigé l’ouvrage dans sa langue maternelle et que Brice Matthieussent en a établi la traduction, prenant ainsi le relais de Marie-Claude White qui pendant des décennies a signé de remarquables traductions des œuvres du poète-penseur (1). L’ouvrage est par ailleurs dédié à cette dernière, comme beaucoup d’autres, en tant que compagne de toujours. Elle trouve la place qui lui revient également en couverture en nous donnant cette photographie de Kenneth White faisant zazen, méditant entre deux langues de terre, le regard fixé sur un espace océanique et peut-être plus qu’océanique.

Lire la suite : Une œuvre immense et essentielle — sur « Entre deux mondes », l'autobiographie de Kenneth White