Littérature mondiale

 

 

Définitions

 

"Se situe en dehors à la fois des littératures nationales et des accumulations internationales. N'a rien à voir non plus avec un universalisme abstrait. Il s'agit plutôt de poétique planétaire. Basée sur l'idée que chaque lieu est ouvert sur l'univers. Se pose aussi la question de savoir ce qui constitue un monde* vraiment vivant", Lexique géopoétique, Poésie 98, Octobre, n°74, p. 17.

 

"J'ai toujours été partisan de ce que Goethe, au début du XIXème siècle déjà, appelait Weltliteratur, « littérature mondiale », entendant par-là à la fois une connaissance panoramique des littératures du monde entier et une dynamique poétique qui, grâce à la traduction, saurait transcender les frontières nationales, saurait ouvrir un nouvel espace littéraire et culturel mondial", extrait du discours inaugural de la 25ème Biennale de Poésie, Liège, 2007.

 

 

voir Nomadisme intellectuel

 

 

Principales occurrences

AE, p. 199 ; AT, p. 47 ; CGP, p. 28 ; LCGT, p. 113 ; PA, p. 81, p. 85, p. 338 ; PAN, p. 182 ; PC, p. 128, p. 155, p. 167 ; SP, p. 228, p. 244 ; Lexique géopoétique, Poésie 98, Octobre, n°74, p. 17 ;PG, p. 106.

 

Citations

"Tout cela invite à de multiples développements, mais, dans le cadre de cette lettre, je me contenterai de citer les phrases de Sur le fleuve Amour qui, quand je les ai lues pour la première fois, là-haut, dans mon Hyperborée brouillardeuse, m'ont persuadé que, malgré tous les marchands de bouillon fadasse, malgré tous les faiseurs de littérature faisandée, la littérature française (« franciscane », aurais-tu dit), la littérature mondiale, disons du monde ouvert*, avait encore un avenir", AE, p. 199.

"[…] je voudrais m'attarder un instant sur cette notion d' « époque totale ». C'est la notion transnationale et mondiale de Goethe, mais en plus condensée. En effet, cette notion de « littérature mondiale » peut s'interpréter et se réaliser uniquement en termes panoramiques et cumulatifs (elle s'arrête, en général, là), mais « littérature mondiale » peut signifier non seulement du monde entier, mais d'un monde entier. Cette interprétation-là, évidemment, est autrement plus exigeante, et comporte de multiples difficultés. Elle exige non seulement un encyclopédisme mais un « sentiment de la planète »", PA, p. 85.

"Il s’agit vraiment d’une littérature mondiale, mondialiste, qui dépasse à la fois les cadres mondains et les vieilles frontières nationales, tout en maintenant des réseaux de vie, tout en respectant les couleurs, les odeurs et les contours des grandes régions", PAN, p. 182.

 

Commentaires

Dans la préface à la traduction qu'il donne des poèmes du bulgare Nicolaï Kantchev, White commente l'appel de Goethe : "L'appel que lança Goethe en 1827 : « Le concept de littérature nationale ne signifie plus grand chose aujourd'hui. Nous allons vers une époque de littérature mondiale (Weltliteratur), et chacun doit s'employer à hâter l'avènement de cette époque », reste programmatique. Nous vivons dans un climat de complaisance nationale et de protectionnisme culturel frileux", Préface, Nicolaï KANTCHEV, Comme un grain de Sénevé, Actes Sud, 1987, p. 7. Voir aussi le chapitre intitulé De la littérature mondiale dans Une Apocalypse tranquille, p. 51-56.

 

Cheminement critique

Michèle DUCLOS, KW, p. 255-264 ; MOKW, p. 92.

 

 

 

Littoralité

 

 

Définitions

 

"Enlève à la littérature son caractère trop « littéraire », redonne à l'écrit une force orale. Aussi, situe la pensée sur un littoral, à la limite des terrains habituels, face au vide", Lexique géopoétique, Poésie 98, Octobre, n°74, p. 17.

 

"La « littérature » ayant tendance à se cantonner dans le renfermé et le ressassé, ce que je propose, c'est un peu de littoralité, où l'écrit rejoint l'oral (parole, bruits du monde), où l'esprit erre le long des rivages de la planète, où l'être se transforme en système ouvert, où l'identité devient champ d'énergie", ADL, p. 9.

 

 

voir Atlantique, Grand Rivage

 

 

Principales occurrences

ADL, p. 9 ; AT, p. 35 ; PA, p. 15, p. 363 ; LCGT, p. 128 ; LO, p. 73 ; RS, p. 77 ; CG, n°4, p. 7, p. 23 ; CG, Série Colloques, Géographie de la culture, p. 90 ; Trois lettres du littoral, Etats provisoires du poème III, Cheyne, 2001, p. 61 ; Petit traite de littoralité, Etats provisoires du poème VII, Cheyne, 2007, p. 91



Citations

"En fait, en s'amusant un peu (dans un monde morose, un peu de gai savoir fait du bien), on pourrait dire qu'étant donné ma situation aux limites, sur le littoral, il s'agit dans ce livre moins de littérature que de littoralité. La littérature tourne en rond dans son contexte psycho-socio-culturel, la littoralité se projette vers un nouveau monde dont l’Amérique, le continent transatlantique, constitue parfois dans ces pages la métaphore", PA, p. 15.

"Dans mes écrits en prose et en poésie, on trouve quantité de formes, de traits stylistiques, toute une variété de moyens. J'aurais du mal à en dresser la liste. Enfin, je pense à un certain mouvement musical interrompu par des onomatopées. A l'utilisation de toutes sortes de langues, pour des effets divers. Au grand emploi de traits d'union, voire d'agglutinations, pour créer de nouveaux concepts, de nouveaux adjectifs. A un certain ton, une amplitude, une longueur d'onde. A la grande présence de l'oral dans l'écrit - à tel point qu'il m'est arrivé de parler de littoralité plutôt que de littérature", LCGT, p. 128.

"Nous tentons, à partir des mêmes besoins, mais sur d'autres bases, une activité en symbiose. C'est pour cela que nous parlons, non de littéralité mais de littoralité, non de fiction, mais de géopoétique", CG, n°4, p. 7.

"[…] Une grande partie du travail que j'ai effectué concerne le littoral (rivage, côte, grève, plage…) - à tel point qu'il m'est arrivé de parler de littoralité (ce qui, dans mon esprit, donnait un espace physique à la littérature, et une force orale au langage écrit)...", CG, n°4, p. 23.

 

Commentaires

White est également l'auteur d'un Petit traité de littoralité, Etats provisoires du poème VII, Cheyne, 2007, p. 91. Lors d’un entretien, l’auteur a donné sa vision du littoral : "Quant au littoral, c’est là où le contexte humain s’ouvre sur le non-humain, où se rencontrent deux forces, terre et mer, créant une ligne de côte qui est comme la première écriture du monde. C’est aussi un lieu de rythmes divers, de configurations perpétuellement changeantes, de coups d’aile", Kenneth White : dans les rues et sur les rivages, Propos recueillis par Marc Emile Baronheid - BSCNEWS.FR, 07 août 2011.

 

Cheminement critique

Kenneth WHITE : L’écriture géopoétique. De la littérature à la littoralité in Le nouveau territoire, Exploration géopoétique de l'espace, Sous la direction de Rachel BOUVET & Kenneth WHITE, Figura/UQAM cahier n°18, Montréal – 2008 ; Catherine VAISSERMANN, L’Atlantique dans l’œuvre de Kenneth White, MOKW, p. 147-157. Christophe RONCATO, KWOM, p. 148, p. 169.

 

 

Livre : Livre-itinéraire, livre résidence, livre-vie, livre-chemin, livre de la voie, livre-océan, livre-voyage, livre-monde, livre de la route…

 

 

Définitions

 

"En ce qui me concerne, je parle de way-books* (livres-itinéraires) et de stay-books (livres-de-la-demeure). Dans les livres-itinéraires (La Route bleue, etc.), à partir d’un parcours à travers un ou des territoires*, il s’agit de se retrouver d’une manière inédite dans l’univers. Dans les livres-de-la-demeure (Lettres de Gourgounel), il s’agit d’habiter le plus pleinement possible un lieu, mais en l’ouvrant, pour respirer à pleins poumons, à plein esprit – en suivant, par exemple, des pistes de migration (d’animaux, d’êtres humains), des cours d’eau, des filons géologiques…", Chemins d'étoiles n°4, Automne-Hiver 1998, p. 33.

 

"Si le roman tourne en rond dans le pathos psycho-civilisationnel, si le livre de voyage se contente en général de traverser le monde d’une manière pittoresque et éclectique (un peu de ceci, un peu de cela), ce que, dans mon travail, j’appelle livre-itinéraire consiste en un cheminement à travers un territoire*, qui sera lu de plusieurs manières, dans le but d’atteindre un lieu d’où non seulement on peut voir grand mais où l’on peut s’ouvrir à l’univers », Voir Grand, Panorama des grands sites, en collaboration avec Jacques Maigne, Actes Sud, Réseau des Grands Sites de France, 2007, p. 76.

 

 

voir Flèche, Way-book

 

 

Principales occurrences

AT, p. 60 ; CC, p. 32 ; EN, p. 107, p. 252 ; FI, p. 118 ; LCGT, p. 14, p. 26, p. 36, p. 71, p. 109, p. 123 ; p. 131 ; LP, p. 39, p. 48, p.56, p. 58, p. 101, p. 121 ; RC, p. 11 ; SP, p. 146 ; VVE, p. 157 ; Chemins d'etoiles n°4, Automne-Hiver 1998, p. 33 ; CG, n°1, p. 68 ; Géo, n°61, mars 1984, p. 40 ; Voir Grand, Panorama des grands sites, en collaboration avec Jacques Maigne, Actes Sud, Réseau des Grands Sites de France, 2007, p. 76



Citations

"La conscience du vide, ça se travaille. Et c'est ce travail-là qui fait la différence entre une poétique du pittoresque et une poétique de la pénétration. C'est cela aussi qui fait la différence entre le livre de voyage, qu'il soit exploit kilométrique, tourisme cultivé (un peu d’histoire, un peu de cuisine, un peu de ceci, un peu de cela) ou gentil vagabondage, et ce que je préfère appeler livre-itinéraire", LP, p. 39.

"Si j'écris aussi des livres-itinéraires, c'est pour montrer l'humus d'où sort la poésie, pour montrer que ce n'est pas quelque chose qui tombe du ciel, mais qui croît, qui pousse, dans une existence, si on mène cette existence jusqu'au bout, ou si on essaie de l'augmenter", LP, p. 48.

"Mais développer une pensée est une chose (et une chose absolument nécessaire), l’exposer à des lieux difficiles, la prolonger au contact de lieux inconnus, la renouveler grâce à des lieux divers en est une autre. En ce qui me concerne, en tant qu’écrivain, j’essaie de le faire à travers ce que j'appelle des livres-itinéraires ou des livres-résidences qui consistent à explorer un territoire*, à vivre un lieu", SP, p. 146.

"Pourquoi écrire un livre ? Parce que dans l'état confus et confusionniste actuel, nous avons grand besoin de livres-de-vie, de livres-de-monde...", Géo, n°61, mars 1984, p. 40.

"Et Joyce, s'il avait vécu, aurait écrit, après Ulysse et Finnegans Wake, un livre-océan, une sorte de maximum opus marinum", CG, n°1, p. 68.

"Le Journal de Thoreau est un livre-lichen. Pour changer de métaphore, on peut le voir aussi comme un livre-rivage...", EN, p. 107.

"Pour le moment, le romantisme reste dans les livres, et les livres-vie restent sur les mêmes rayons que les livres-chaussettes", AT, p. 60.

 

Commentaires

Kenneth White structure l'organisation de son œuvre en différentes catégories d'ouvrages (cf. Flèche) : "Ce champ est présent dans les trois sortes de livres que j'écris : le livre de poèmes, le livre-itinéraire, le livre d'essais. Dans le livre-itinéraire, il y aura seulement plus de matière vécue dans la durée. Dans l'essai, plus de matière intellectuelle. Un jour, j'ai comparé cette triple activité à une flèche : les pennes, l'essai ; la tige, le livre-itinéraire ; la tête de la flèche, le poème", LCGT, p. 123.

Serge Velay, dans sa préface à la seconde édition du Chemin du haïku, indique que l'auteur le considère comme « un petit livre-chemin » (1987). Dans L’Esprit nomade, l'auteur évoque le livre-voyage romantique : "Tous ces livres-voyages [...] traversent une topographie à la fois réelle et symbolique pour aboutir à cette « complétude » dont parle Hölderlin et qui est présentée la plupart du temps mytho-géographiquement sous des noms comme « Eldorado », « Orient », etc", EN, p. 252 ; il y évoque également "le livre-de-la-route poétique" (p. 264).

Se référer à Eloge du Livre paru en 1994.

 

 

Local, Localisme

 

 

Définitions

 

"Si je parle de toucher terre à nouveau, de re-localisation, cela ne signifie aucunement localisme simple. Comme le dit Whitehead dans Adventures of Ideas, comme le dit toute la théorie des champs, il n'y a pas de localisme simple, chaque lieu est comme un « nœud » dans le flux universel", AE, p. 123.

 

"Quant aux cailloux sur lesquels on marche [ici dans les Côtes d'Armor —ndlr], si certains ont une origine locale, ils proviennent, pour une grande part (encore une fois, le sait-on assez ?), d’origines diverses, ayant été apportés là par les glaciers de Scandinavie ou d’Ecosse. Lorsqu’on sait ces choses là, on ne se sent plus isolé sur un point de la terre, on est relié, par la force des choses, au reste du monde*, on peut encore penser en termes localistes, mais ce sera dorénavant dans le sens d’un localisme ouvert", FI, p. 59.

 

 

voir Topologie poétique, Psychogéographie

 

 

Principales occurrences

AE, p. 123, p. 193 ; AL, p. 1 ; EN, p. 31 ; FE, p. 9 ; FD, p. 99 ; LM, p. 25 ; LP, p. 73, p. 109, p. 116 ; PA, p. 154, p. 180, p. 199 ; PAN, p. 175 ; PC, p. 154 ; Rivages, p. 15

 

Citations

"Toujours l'amour des lieux / mais en dehors de toute idéologie localiste", LM, p. 25.

"Deuxième méditation donc - le lieu de l'œuvre. Etant donné les références que tu alignes, il est évident que pour toi ce lieu, la Tuilerie de Massane ou le hameau de la Galaube, n'a rien de localiste. Ce qui est présent à ton esprit, c'est une localité approfondie, que tu tentes de faire rayonner", AE, p. 193.

"Ici c'est une maison en pierre dans un lieu isolé, vécu quotidiennement. Cela peut avoir une forte influence sur ce que j'écris : des choses parfois plus locales, mais en dehors de toute connotation régionaliste. Je ne m'enracine pas ! Un rapport avec un paysage, d'accord ; des racines, non : l'homme n'est pas un légume !", Rivages, p. 15.

"Mais unité ne signifie pas monotonie. Je pense aussi qu'il est possible de respecter la localité, la focalité, sans tomber dans le localisme. J'ai une conception archipélagique* de l'unité. C'est une des idées que je développe dans mes essais de géopoétique*, notamment dans Le Plateau de l'Albatros", LP, p. 116.

 

Commentaires

Dans un entretien, White cite William Carlos Williams au sujet de cette notion : "Les lieux m'intéressent (j'ai un esprit très géographique) mais beaucoup moins le « localisme », si l'on entend par-là couleur locale, esprit de clocher, etc. J'aime ce que dit le poète américain William Carlos Williams : une situation locale est nécessaire, non pas pour s'enraciner, pour s'enfermer dans une identité établie, mais pour qu'il y ait possibilité de pénétration blanche", PC, p. 154.

 

Cheminement critique

"Dans une conférence prononcée en janvier 1991 à l'Institut Universitaire de Technologie de Bordeaux, Kenneth White résumait en une phrase concise, concrète, l'orientation de son projet culturel géopoétique* depuis son entrée en écriture : « Je suis pour les localités et contre le localisme ». Localisme : l'histoire, l'idéologisation exclusive, enfermante, souvent passéiste, d'un lieu (région, pays, nation). Localités : terre élémentale, espace premier, mais aussi terrain d'une « prima philosophia », locus-topos ouvert sur une « atopie* » planétaire et intellectuelle", Michèle DUCLOS, MOKW, p. 9. "« Local » et « global » sont les notions contradictoires les plus générales qui nous soient apparues en rapport avec l'œuvre de White", LGOKW, Pierre JAMET, p. 7.

 




Logique érotique

 

 

Définition

 

Expression propre à l'auteur : "Une manière de penser (et d'écrire) qui ne se contente pas de projeter des fantasmes sur le monde (tout l'imaginaire) et qui ne s'efforce pas de mettre le monde en grille (un certain scientisme), mais qui essaie de suivre la courbe des choses, le mouvement sinueux des éléments, les méandres, les érosions, et qui introduit ainsi à un nouveau paysage mental*. White évoque souvent la trilogie : eros, logos, cosmos. Voir par exemple, « La route de l'océan », in Atlantica", Lexique géopoétique, Poésie 98, Octobre, n°74, p. 16.

 

 

voir Erotocosmologie, Monde blanc, Paysage mental

 

 

 

Principales occurrences

AT, p. 17, p. 24, p. 219-220 ; FD, p. 58 ; PA, p. 51, p. 360 ; PC, p. 20 ; RC, p. 205 ; RS, p. 269 ; TD, p. 259 ; CG, Série Colloques, Géographie de la culture, p. 87 ; Incisions III, p. 73 ; Rivages, p. 104 ; CG, Série Colloques, Géographie de la culture, p. 87 ; Lexique géopoétique, Poésie 98, Octobre, n°74, p. 16



Citations

"Je parle hors moi dans le sens d'une logique érotique absolue", AT, p. 219.

"Elle exige [n.b. : la logique érotique] pour sa pratique, qui vise aussi une clarté, non pas une vue ou une grille posée sur le monde, mais une participation vivante à un monde en dehors des définitions et des inscriptions qui recouvrent « le nôtre »", AT, p. 220.

"D'analytique, la science va vers une logique de la synthèse (je parle quelquefois d'une « logique érotique »)", PC, p. 20.

"Donne, un des premiers à ressentir profondément la crise et à réagir fortement, répond par un platonisme furieux (les idées battent de l'aile...), une métaphysique transatlantique (il projette l'unité plus loin, hors du contexte européen éclaté, désagrégé, vers une Amérique abstraite) et une logique érotique (Descartes perd ses moyens en face d'un corps nu)", CG, Série Colloques, Géographie de la culture, p. 87.

"Si nous comprenons l'eros comme le désir fondamental de l'être humain, l'intention du corps entier, et si nous comprenons le logos comme l'expression de ce désir et de sa réalisation, on pourrait dire - pour renouveler un peu les concepts, la pensée étant toujours prête à s'embourber - que la poésie est une logique érotique", FD, p. 58.

 

Commentaires

En 1977, dans sa postface à Terre de Diamant (non reprise dans l'édition Grasset de 1983), White avançait radicalement : "Poésie égale, en un mot, logique érotique. C'est la logique érotique qui ouvre le monde blanc*...", TD, Alfred Eibel, p. 173.

 

Cheminement critique

Régis POULET, Suivre les hautes erres avec Kenneth White, La Revue des Ressources, Dossier Kenneth White, 13 novembre 2011.

Voir aussi : Michèle DUCLOS, MOKW, p. 44 ; Pierre JAMET, p. 306, p. 316-317.