Dictionnaire de géopoétique

Eléments puisés dans l’œuvre fondatrice de Kenneth White

 
"Il y a un grand calme sauvage derrière ce jargon"
Kenneth White, Terre de Diamant

 
"Peu d'artistes de poètes, de penseurs  de quelque envergure peuvent se passer du vocabulaire cosmopoétique"
Kenneth White, Les Rives du silence

  
« Quant à ma propre institution, l’Institut international de géopoétique, dont l’organisation est anarcho-complexe,  j’insiste toujours sur la nécessité de recourir aux textes fondateurs, et de bien comprendre le lexique de base »
Kenneth White, Le Champ du grand travail

  

 

De l’origine : au début était le lexique

 

L’année 1997 a vu paraître un lexique de quelques mots clés liés à l’œuvre de Kenneth White édité en complément d’un document pédagogique VHS qui lui était consacré [1]. La vocation initiale de ce lexique de base était de s’adresser à un public enseignant et scolaire afin que celui-ci se familiarise avec la pensée et l’œuvre d’un poète et penseur contemporain d’envergure.


L’année suivante, ce même lexique a été complété puis livré à nouveau dans un numéro spécial consacré à la géopoétique* [2] proposé par la revue Poésie [3]. Intitulé « Lexique géopoétique », il recense quinze termes choisis représentatifs de la pensée de Kenneth White. Malgré le fait que le texte ne soit pas signé, on peut à bon droit considérer que le choix des termes et des expressions présenté et les définitions données alors sont l’œuvre de l’auteur lui-même.

 

Le « Lexique géopoétique » est la seule source à ce jour qui permette de définir et préciser la terminologie propre à l’auteur franco-écossais. Or, la réunion patiente de la quasi-totalité de l’œuvre disponible tant en langue anglaise que française, et son commerce prolongé, m’avaient convaincu de l’existence d’un champ plus large d’investigation.

 

Plusieurs rencontres avec l’écrivain, et son assentiment sur le principe d’une telle recherche, m’ont encouragé dans l’idée de poursuivre une tâche lexicographique plus vaste. Disons-le d’emblée, s’agissant d’une œuvre vive, multiple et complexe, l’exhaustivité ne pouvait être la finalité ultime. Tout au moins me suis-je fixé pour objectif d’établir, autant que faire se peut, le « vocabulaire de base » qu’évoque White dans un de ses propos. Ce faisant, je pense apporter un éclairage nouveau sur la géopoétique et un moyen supplémentaire pour favoriser sa connaissance par le plus grand nombre, et son essor.

 

 

De la méthode

 

J’ai fait le choix de me restreindre au domaine français qui concentre encore la majorité de l’activité éditoriale de White (même si des publications en langue anglaise voient à nouveau le jour depuis plusieurs années déjà).

 

La quasi-totalité du corpus disponible a été abordé en vue d’en extraire les termes les plus caractéristiques et significatifs de la pensée de l’auteur. Afin de se faire une idée de l’envergure de l’œuvre, notons que Kenneth White a fêté en 2013 cinquante années de publication. A l’œuvre complète éditée s’ajoute la prise en compte des principaux essais critiques relatifs à l’œuvre. Seuls ont été écartés les travaux universitaires (écrits par White ou par d’autres), les séminaires notamment tenus au sein de différentes universités, ses allocutions publiques à l’exception de quelques unes, ses très nombreux articles de presse, ses interventions radiophoniques…. Par contre, les principaux entretiens (recueillis dans différents ouvrages) et les principales contributions en revue ont été investigués.

 

Le premier travail a consisté à sélectionner les termes pouvant justifier d’entrer dans le Dictionnaire. Les nombreux néologismes, caractéristiques du génie créatif de White, ont bien sûr été retenus, mais aussi les termes ou expressions dont l’auteur fait un usage particulier. Citons quelques exemples pour illustrer cette sélection :

 

  • Le terme « médiocratie » par exemple n’est pas propre à White mais son usage par cet auteur nous a semblé devoir être précisé et mis en perspective dans son œuvre.

 

  • La notion de « cacotopie », qu’on peut vraisemblablement lui attribuer, est par contre typique du trait de pensée de l’auteur par son caractère radical et ironique.

 

  • « Celtitude » a été maintenu, même si le terme n’est pas propre à l’auteur, par contre son recours par l’écrivain franco-écossais méritait d’être précisé étant donné les interprétations abusives dont il a pu faire l’objet.

 

  • Certains commentateurs ont qualifié l’œuvre de White de post-moderne et il a lui-même utilisé ce qualificatif. Mais ce vocable ne méritait pas d’être retenu contrairement à « Post-histoire » qui prend un relief particulier chez lui même s’il a peu usé du terme [4].

 

Quelques notions singulières ont été écartées car peu présentes ou en définitive peu représentatives (polytopique, économie psychophysique, dérive anarcho-chaotico-nihiliste…). D’autres, en revanche, ont été maintenues même si leurs occurrences étaient peu nombreuses du fait de leur originalité ou de leur étroite connexion avec d’autres notions retenues.

 

Au départ, rien ne permettait d’envisager que près d’une centaine de mots et d’expressions pouvait être en dernier lieu recensée. Rien ne permettait d’imaginer la profonde cohérence interne de l’œuvre qui ressort de l’examen attentif de ce lexique de base, ce malgré les décennies d’écriture, malgré la variété des genres abordée par l’auteur. C’est bien un nouveau vocabulaire poétique qu’a créé White, presque un nouveau langage (toute une exploration restant d’ailleurs à faire sur la place du néologisme chez lui).

 

De la nature de l’ouvrage

 

D’un point de vue strict, cet essai de dictionnaire est un glossaire, au sens de « vocabulaire propre à un auteur ».

 

Or, depuis 1989, année de création de l’Institut international de géopoétique*, toute l’œuvre est orientée. Le travail du poète-penseur*, ses créations successives, ont permis l’émergence de cette notion-clé, heuristique, la géopoétique, qui à la fois englobe et à la fois dépasse toutes les notions jusque-là évoquées par l’auteur (comme par exemple « le monde blanc*», « la biocosmopoétique*», « l’érotocosmologie*.) De ce fait, l’intitulé « Dictionnaire de géopoétique » nous a semblé être plus marquant pour l’esprit (plutôt que simplement « Glossaire whitien ») et plus représentatif de la pensée même de Kenneth White dans sa volonté totalisante et ouvrante.

 

 

De son objet

 

Le caractère extravagant* de ces notions imposait qu’un travail approfondi soit réalisé pour les éclairer. La première tâche a consisté à les repérer et les situer dans chacune des nombreuses sources. La seconde a été de les définir.

 

Dans la très grande majorité des cas, les définitions sont celles données ici ou là par l’auteur lui-même. Elles sont issues de contextes très divers : extraits de poèmes, conférences, essais, extraits d’entretiens… (d’où parfois les différences de style du fait du passage du style oral au style écrit, de la prose à la poésie). De nombreuses citations tirées de l’œuvre complètent la définition en permettant d’élargir la compréhension de la notion. De plus, des correspondances entre les notions sont proposées, ceci permettant au bout du compte, si cela était encore nécessaire, de montrer toute la profondeur et la cohérence de l’œuvre et de la pensée whitienne.

 

La partie « Commentaire » cherche d’une part à éclairer la notion selon différents aspects qui peuvent la caractériser : soit anecdotique, soit biographique, soit parfois en élargissant sur des sources avérées ou probables. La rubrique « Cheminement critique » propose d’approfondir le terme en le resituant dans l’appareillage critique aujourd’hui disponible concernant l’œuvre.

 

Une table en fin d’ouvrage reprend l’ensemble des entrées du dictionnaire et les croise avec les termes ou expressions connexes. En tant que tel, ce sommaire constitue ainsi une première tentative de cartographie complète de l’œuvre de cet auteur européen d’origine écossaise, le paysage mental* d’une nouvelle contrée de l’esprit.

 

 

De sa destination

 

Les notions « extravagantes » citées plus haut sont la marque du génie de cet auteur qui, puisant dans notre héritage linguistique indo-européen (jusqu’au sanskrit) et dans de vastes pans de la littérature et de la pensée mondiale, a élaboré un corpus « résolument moderne », en dehors de tout esprit de système, de notions, de concepts, d’idées clés qui marquent à jamais son œuvre et sa démarche intellectuelle.

 

L’ambition à travers cet ouvrage n’est pas de faire un digest pour lecteurs pressés et paresseux mais de fournir un véritable vade-mecum, un guide permettant de mieux s’approprier la pensée et l’œuvre de Kenneth White et de comprendre son unité et sa primordialité. Il est destiné aux chercheurs et étudiants, à ceux qui souhaitent découvrir la géopoétique ou qui la pratiquent depuis longtemps.

 

Ce livre est une tentative, une ébauche mais il montre que les fondations sont solides pour cette « maison commune » que représente pour beaucoup la géopoétique.

 

En dernier lieu, affirmons que rien ne peut affranchir du commerce approfondi avec l’œuvre et son corpus de textes essentiels. C’est en quelque sorte une synthèse de celle-ci que nous livrons aujourd’hui, forcément parcellaire et comme elle en devenir. Mais on peut voir l’étude approfondie du Dictionnaire comme un complément ou comme une excellente préparation à la découverte ou à la redécouverte de l’œuvre.

 

 

De sa portée

 

Dans la perspective de rénover la culture et la pensée, Kenneth White a souvent indiqué qu’il croyait plutôt aux individualités, les figures du dehors* comme il les désigne. Nonobstant cela, il a souvent montré son intérêt pour des courants collectifs tels que le surréalisme.

 

Il m’importe aujourd’hui de constater, et j’espère l’avoir démontré à travers ce travail lexicographique, que depuis la période surréaliste aucun courant littéraire et de pensée, à part peut-être le situationnisme, n’a produit en France autant de nouvelles notions et d’idées que la géopoétique. Si la lecture de ce dictionnaire (je suis en effet convaincu que les dictionnaires font partie de ces livres qu’on lit) permet d’en persuader le lecteur, l’objectif de cet ouvrage aura été atteint. Ceux qui le savent depuis longtemps, et ils sont nombreux, salueront une nouvelle fois le fait qu’il s’agit là du fruit du travail immense et obstiné d’un seul homme qui a consacré sa vie à la réalisation d’un Grand Œuvre.

 

J’affirme enfin que la géopoétique ne doit pas rester confinée dans un dictionnaire aussi complet et riche soit-il. Elle doit se vivre, se pratiquer dans la réflexion, l’échange, l’écriture, l’art et la vie :

 

Dehors

à la fin de ce sombre hiver

il voyait des fumées bleues, des eaux vertes

comme jamais il n’en avait vu

cela lui suffisait

un corbeau affairé sur une branche

le faisait rire aux éclats

la forme de la moindre feuille

excitait son esprit

son intelligence

dansait parmi des mots adéquats

 

Kenneth White, Le méditant – Les Rives du silence

 

                                                                                                Stéphane BIGEARD


P.S. : Nous remercions les éditeurs de Kenneth White ainsi que ses traducteurs et tout particulièrement Marie-Claude White à qui l’on doit la majeure partie des traductions des ouvrages de l’auteur.

 



[1] Kenneth White : du nomadisme à la géopoétique* - Vidéo de 52 minutes sur Kenneth White réalisée pour le CDDP de l'Eure, 1997.- Directeur : Emmanuel Dall’Aglio ; réalisateur : Jean-Paul Cayeux

[2] Les termes avec un astérisque dans le texte sont définis dans le dictionnaire

[3] Poésie 98 – La Géopoétique – n° 74, octobre, Paris, Maison de la Poésie, p. 15-17

[4] cf. Kenneth White, Le Lieu et la parole, Editions du Scorff, 1997, p. 107.

 

 

A

Atlantica, Grasset, 1986

ADL

Les Archives du littoral, Mercure de France, 2011

AE

Les Affinités extrêmes, Albin Michel, 2009

AG

L'Anorak du goéland, Rouen, L'Instant Perpétuel, 1986

AKW

Autour de Kenneth White, espace, pensée, poétique, Dijon, Presses Universitaires de Dijon, 1996

AL

Aux limites, Perros-Guirec, La Tilv, 1993

ALH

Au large de l'Histoire, Éléments d'un espace-temps à venir, Marseille, Le mot et le reste, 2015

AMB

Approches du Monde Blanc, Paris, Le Nouveau commerce, 1976

AS

Asies, Editions Phot'Oeil, 1979

AT

Une Apocalypse tranquille, Grasset, 1985

B

Bordures, Dunkerque, MJC Rosendaël, 1995

C

Corsica, L'Itinéraire des rives et des monts, Ajaccio, La Marge, 1998

CC

Le Chemin des crêtes, Esparon, E&C, 1999

CG

La Carte de Guido, Albin Michel, 2011

CGP

Le Champ du Grand Pays - Petit programme culturel, Nîmes, Terriers, 1989

CH

Le Chemin du haïku, Nîmes, Terriers, 1984

CS

Les Cygnes sauvages, Grasset, 1990

D

Dérives, Lettres Nouvelles, Maurice Nadeau, Laffont, 1978

DD

Dialogue avec Deleuze, Isolato, 2007

DCG

La Danse du Chamane sur le glacier, Rouen, L'Instant Perpétuel, 1996

DEN

Déambulations dans l'espace nomade, Arles, Actes Sud, CRESTET, 1995

DVB

Le Dernier voyage de Brandan, Les Presses d'Aujourd'hui, 1981

EB

L'Ermitage des brumes, Dervy, 2005

Ec

Ecosse, Arthaud, 1984

Ec Autr

Ecosse : pierre, vent et lumière, éditions Autrement, 1988

Ec Br

Ecosse, le pays derrière les noms, Rennes, Terre de Brume, 2001

Ed

Edimbourg, éditions Autrement, 1997

EGC

Eloge de la grande celtitude, éditions Autres Rives, 1998

EKW

L'Ecosse avec Kenneth White, Flammarion, 1980

EL

Eloge du livre, Fumel, La Barbacane, 1994

EN

L'Esprit nomade, Grasset, 1987. Nouvelle édition : Le Livre de poche, 2008

ETC

En toute candeur, Mercure de France, 1964

F

A la fenêtre de Fagniez, s.l., Art-poche, 1992

FA

Frontières d'Asie, texte, photographies de Louis Marin, Paris, Imprimerie nationale, 1994

FD

La Figure du dehors, Grasset, 1982

FE

Les Finisterres de l'esprit, Cléguer, éditions Scorff, 1998. Nouvelle édition : Isolato, 2007

FI

Finistère, ou le territoire de l’extrême, Brest, Le Télégramme, 2011

GK

Le Gang du Kosmos, Poétique et politique en terre américaine, Marseille, Wildproject, 2015

GR

Le Grand Rivage, le Nouveau Commerce, 1980

H

Hokusaï ou l'horizon sensible, Paris, Terrain vague, 1990

HKW

Horizons de Kenneth White, Isolato, 2008

I

Isolario, éditions Alternatives, 2002

KW

Michèle Duclos, Kenneth White, nomade intellectuel, poète du monde, Grenoble, Ellug, 2006

KWG

Kenneth White et la géopoétique, l'Harmattan, 2006

KWHO

Kenneth White, l'homme et l'oeuvre, Grasset, 1987

KWMO

Christophe Roncato, Kenneth White, une œuvre-monde, préface de Régis Poulet, Presses U. de Rennes, publié avec le soutien du CEMRA, U. Stendhal-Grenoble 3, 2014

LAH

Le Livre des abîmes et des hauteurs, Pau, Covedi, 1996

LCGT

Le Champ du grand travail, Bruxelles, Didier Devillez éditeur, 2003

LG

Lettres de Gourgounel, Presses d'Aujourd'hui, 1980

 

Nouvelle édition revue et augmentée, Grasset, 1986

LGOKW

Pierre Jamet, Le Local et le global dans l'œuvre de Kenneth White, l'Harmattan, 2002

LI

Les Limbes incandescents, Denoël, 1976

LKW

Olivier Delbard, Les Lieux de Kenneth White, L'Harmattan, 1999

LM

Limites et Marges, Mercure de France, 2000

LO

Lumières d'ombre, L'itinéraire du littoral normand, Marseille, Images en manœuvres, 2001

LP

Le Lieu et la parole, Cléguer, éditions Scorff, 1997

M

Mahamudra, Mercure de France, 1979

MAA

Le Monde d'Antonin Artaud, Bruxelles, éditions Complexe, 1989

MB

Le Monde Blanc, Itinéraires et textes, Lausanne, PAP, 1989.

 

Repris dans Territoires Chamaniques, Héros-Limite, 2007

MM

La Maison des Marées, Albin Michel, 2005

MOKW

Le Monde ouvert de Kenneth White, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1995

OFBB

Ode fragmentée à la Bretagne blanche, Bordeaux, William Blake, 1980

OSG

On Scottish ground, Edimbourg, Polygon, 1998

OVP

Onze vues des Pyrénées, Montpellier, Voix d'encre, 2002

PA

Le Plateau de l'albatros, Grasset, 1994

PAN

Petit album nomade, dans Pour une littérature voyageuse, Bruxelles, éditions Complexe, 1992

PC

Le Poète Cosmographe, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 1987

PE

Le Passage extérieur, Mercure de France, 2005

PG

Panorama géopoétique, Théorie d'une textonique de la Terre, Entretiens avec Régis Poulet, Bambois, Éditions de la Revue des Ressources, 2014

RC

Le Rôdeur des confins, Albin Michel, 2005

RD

Le Rocher du diamant, Actes Sud/Dexia, 2002

RB

La Route bleue, Grasset, 1983

RO

Rivages d'Occident, coll. Notes et Ecrits, cahier n°2, Parly-en-Puysaye, Dutrou, 1996

RS

Les Rives du silence, Mercure de France, 1997

RSL

La Résidence de la solitude et de la lumière, Bordeaux, William Blake, 1978

RTLA

Richard Texier, Latitude atlantique, Quimper, Palantines, 2000

STPV

Segalen, théorie et pratique du voyage, Lausanne, Eibel, 1979

SMF

Scènes d'un monde flottant, Grasset, 1983

SP

Une Stratégie paradoxale, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1997

TC

Territoires Chamaniques, Genève, Héros-Limite, 2007

TD

Terre de diamant, Lausanne, Alfred Eibel, 1977 ; Grasset, Les Cahiers rouges, 2003

VDV

Les Vents de Vancouver. Traduit de l'anglais par Marie-Claude White, Marseille, Éditions Le mot et le reste, mars 2014

VGKW

Van Gogh et Kenneth White, FLOHIC, 1994

VSB

Victor Segalen et la Bretagne, Moëlan-sur-Mer, Blanc Silex, 2002

VVE

Le Visage du vent d'est, Les Presses d'Aujourd'hui, 1980. Nouvelle édition : Albin Michel, 2007


Préfaces/Postfaces

Jack London, Construire un feu, nouvelle traduction de Paul Gruyer et Louis Postif, Paris, Éditions Phébus, 2007.

John Nicol, La Vie de John Nicol, matelot, Paris, Éditions José Corti, 2006.

Hélène Sarrazin, Élisée Reclus ou la passion du monde, Paris, Éditions du Sextant, 2004.

Henry David Thoreau, Couleurs d’automne, Charenton, Éditions Premières Pierres, 2001.

Carl Gustav Carus, Voyage à l’île de Rügen, Charenton, Éditions Premières Pierres, 1999.

Charles Olson, Lettres Mayas, Amiens, Trois Cailloux, 1990. Delahaye, Carolyn Carlson, Grenoble, Guido Siepe, 1988.

Nikolaï Kantchev, Comme un grain de sénevé, Avignon, Actes Sud, 1987.
 Gilles Farcet, Henry Thoreau, l'éveillé du Nouveau Monde, Sang de la terre, 1986.

Christian Laborde, Claude Nougaro, l’homme aux semelles de swing, Toulouse, Privat, 1984.

Bernard Louedin, Au pays du Silence, La Bibliothèque des arts, 1982.

Henry David Thoreau, Journal, Paris, Presses d’Aujourd’hui, 1981.

Thomas Hardy, Loin de la foule déchaînée, Paris, Mercure de France, 1980.

Hart Crane, Poèmes et lettres, Paris, Obsidiane, 1980.


Contributions


Écouter le monde
Contributions : « En terre première » ;Bernard Dejonghe, sculptures. Textes de Kenneth White et Hector Nabucco, Photographies de François Goalec. Centre Européen d’archéologie, Bibracte EPCC, 2010.

Le nouveau territoire – l’exploration géopoétique de l’espace
Dirigé par Rachel Bouvet et Kenneth White.
Contributions : « À la recherche de l’espace perdu » ;
« L’écriture géopoétique. De la littérature à la littoralité » ;
« Considérations esthétiques sur le Saguenay ».
Montréal, UQAM, coll. Figura, 2008.

La Carte – Point de vue sur le monde
Dirigé par Rachel Bouvet, Hélène Guy et Éric Waddell.
Contributions : « Les fleuves de l’esprit » ;
Entretien avec Eric Waddell : « Un matin au bord du fleuve ».
Montréal, Mémoire d’encrier, 2008.

Voir Grand, Panorama des grands sites, en collaboration avec Jacques Maigne, Actes Sud, Réseau des Grands Sites de France, 2007, p. 76.

Marche et Paysage – les chemins de la géopoétique
Dirigé par Bertrand Lévy et Alexandre Gillet.
Contribution : « L’art de la marche, ou philosophie, péripatétisme, géopoétique ».
Genève, Métropolis, 2007.

Lettres du Ponant
Contribution : « Terres de l’Ouest, terres de l’Ouvert ».
Rennes, Éditions Terres de Brume, 1999.

Atlan, Catalogue raisonné de l’œuvre complet
Contribution : « Une Atlantide picturale »,Jacques Polieri, Paris, Éditions Gallimard, 1996.

Regionalität, Nationalität und Internationalität in der zeitgenössischen Lyrik
Contribution : « The Atlantic seaboard : poetic topology of the European West ».
Tübingen, Attempto Verlag, 1992.
Études écossaises (Presses universitaires de Grenoble), n° 1, 1992.

Comment vivre avec l’image
Contribution : « Vers une poétique du monde ».
Nouvelle Encyclopédie Diderot, Paris, PUF, 1989.

Saint-John Perse
Contribution : « La face en Ouest ».
Grenoble, Détours d’écriture et Sillage, 1987.

Carton d'invitation de l'exposition Riopelle
Contribution : « L'espace premier ».Galerie Maeght, 1980.

Revues du mouvement géopoétique


CG : Cahiers de géopoétique n°1 à 6 et trois numéros dans la série Colloques (CG, Série Colloques : Géographie de la culture, 1991 - L'Autre Amérique, l’en-dehors des Etats, 1992 – Géopoétique et arts plastiques, PUP, 1999).

Carnet de bord, bulletin d’information de l’Institut international de géopoétique : N° 1, hiver 2002-2003 ; n° 2, printemps 2004 ; n°3, printemps 2005 ; n°4, automne 2006 ; n°5, printemps 2010.

Atelier du Héron, Bruxelles, collection Latitudes, conférences de Kenneth White : Poétique de la montagne, n°1, 2003 ; Architecture et géopoétique, n°2, 2004 ; Europe et géopoétique, n°3, 2005 ; Géométrie - géographie - géopoétique, n°4, 2006 ; De la préhistoire à la post-histoire, n°5, 2008 ; Géopoétique et sciences humaines, n°6, 2010.

Atelier du Goéland, Bordeaux : Goéland, Atlantique Nord, n°1, Printemps 2003.

Centre géopoétique de la Méditerranée, Marseille : Portulano, n°1, mai 2013.

Revues para-universitaires fondées par Kenneth White


Jargon Paper n°1 & 2, Glasgow, 1964.

Feuillage, n°1 à n°7, Pau, 1967-1970.

The Feathered Egg, n°1 & n°2, Paris, 1972.

Contributions diverses en revue

Entretien avec Kenneth White, Lettre de l'IMEC, n°9, printemps 2009.

Sur une grève de l’Ouest, entretien avec Kenneth White - La nouvelle anabase

Revue d’études persiennes, Numéro 1, 2005.

Petit traité de littoralité, Etats provisoires du poème VII, Cheyne, 2007.

Trois lettres du littoral, Etats provisoires du poème III, Cheyne, 2001. 

Sur la route bleue, rencontre avec Kenneth White, Chemins d'étoiles n°4, Automne-Hiver 1998.

Poésie 98 – La Géopoétique – n° 74, octobre, Paris, Maison de la Poésie.

Dans le sillage de Kentigern, Université de Bretagne occidentale, Triade, N°2, 1996.

Lettre à Nicolas Bouvier, RBL (Revue des Belles Lettres - Lausanne), n°3-4, 1987.

La saveur d’un monde flottant, Entretien avec Gilles Farcet, Filigrane Vol. 2, ARGEL, Paris, Mars 1987.

Lettre de l’oignonière, Poésie 87 - n° 16, janvier-février 1987.

Le chemin du Nord profond, Magazine littéraire, Spécial Japon, n° 216-217, mars 1985.

Pour aller vers le Nord, Artus, n°16, printemps 84.

J’ai émigré en Bretagne, Géo, n°61, mars 1984.

Un cheminement celte, IIIème millénaire, n°3, Juillet-Août 1982.

Vers un nouvel espace culturel, IIIème millénaire, n°2, Mai-Juin 1982.

Introduction à l’"atopie", ou le grand jeu blanc, Po&sie, n°4, premier trimestre 1978.

 

Numéros spéciaux de Revue


Europe, Nicolas Bouvier - Kenneth White, Juin-Juillet 2010.

Autre Sud, Kenneth White, n°45, Juin 2009. Rivages, Lectures de Kenneth White, Terriers, 1987.

Fanal, Kenneth White, Février 1982, Club Yvan Goll de St-Dié.

Incisions III, Kenneth White - Michel Moy, 1981.

In'hui, Espace nomade, Kenneth White, été 1978.

Lisières, Kenneth White, Une Cosmologie de l'énergie, Entretien avec Laurent Brunet, n°27 - Kergoat, 29640 Scrignac

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