Il nous arrive, individuellement et collectivement, de regarder notre espèce d’un œil critique.

Ces derniers temps, on peut même dire que c’est devenu un passe-temps général qui tient souvent lieu de réflexion.

Il faut admettre que le portrait n’est pas reluisant.

Jamais espèce n’aurait eu un tel impact sur son environnement, au point de compromettre non seulement l’existence d’autres espèces mais la sienne propre.

Un dérèglement climatique express.

Une sixième extinction de masse.

Lire la suite : « L’Espèce pyrophile » par Régis Poulet

Tout au long de sa vie, Kenneth White a accordé une importance toute particulière au Nord. S’il a voyagé dans des contrées septentrionales telles que l’Alaska, le Labrador, la Scandinavie et le Hokkaido, il n’a pas exploré les pôles, malgré l’attrait de ces terres rudes. L’intérêt jamais démenti de White pour le Nord dépasse la géographie. L’Idée du Nord situe l’esprit à la racine de l’expérience humaine et le projette plus loin. Tout cela a d’ailleurs commencé pour White sur la côte Ouest de l’Écosse.

 

1.   L’Idée du Nord

Pour débuter notre périple autour de l’Idée du Nord chez Kenneth White, nous pouvons prendre comme point de départ son essai « A Sense of High North » publié dans On Scottish Ground[1].

Lire la suite : « Kenneth White, de l’Alaska au Hokkaido : l’Idée du Nord » par Régis Poulet


« Aucune disposition du présent Traité ne peut être interprétée 
comme constituant de la part d’aucune des Parties contractantes,
une renonciation à ses droits de souveraineté territoriale,
ou aux revendications territoriales,
précédemment affirmés par elle dans l’Antarctique »
(Traité sur l’Antarctique, article 4, 1961)

« Renaissant dans mon propre espace.
Maintenant je suis propriétaire établi
j’ai dix arpents de silence blanc
là tout au fond de ma tête
Des collines matricielles au monde blanc. »
(Kenneth White, Les Limbes Incandescents, 1976, p. 165)
Lire la suite : « La Maison et le Monde — écologie et géopoétique » par Régis Poulet (RGKW 2023)

 Itinéraire d’un bibliophile fou de géopoétique.

Habiter, voici le thème de notre journée. Habiter un lieu pour un auteur, c’est le plus souvent vouloir y implanter une bibliothèque. Que celle-ci soit riche de quelques dizaines de livres ou bien de milliers importe peu à l’auteur. Ce qui compte, c’est que ce lieu devienne pour lui un lieu de prédilection, un lieu de méditation et de travail. Et bien plus encore : un creuset favorisant l’élaboration de l’œuvre. Le modèle classique qui vient immédiatement en tête est bien sûr celui de la librairie de Montaigne établie dans sa tour et aux maximes latines peintes sur les poutres.

Lire la suite : « Qu'est-ce qu'une oeuvre complète ? » par Stéphane Bigeard (RGKW 2023)