Maintenant je suis propriétaire établi
là tout au fond de ma tête
Des collines matricielles au monde blanc. »
Itinéraire d’un bibliophile fou de géopoétique.
Habiter, voici le thème de notre journée. Habiter un lieu pour un auteur, c’est le plus souvent vouloir y implanter une bibliothèque. Que celle-ci soit riche de quelques dizaines de livres ou bien de milliers importe peu à l’auteur. Ce qui compte, c’est que ce lieu devienne pour lui un lieu de prédilection, un lieu de méditation et de travail. Et bien plus encore : un creuset favorisant l’élaboration de l’œuvre. Le modèle classique qui vient immédiatement en tête est bien sûr celui de la librairie de Montaigne établie dans sa tour et aux maximes latines peintes sur les poutres.
Par “espace”, précisons que je ne me réfère pas forcément à l’espace interstellaire, que je peux admirer en tant que tel, mais sans aucune envie de m’y rendre, étant très bien adapté à l'espace terrestre.
Je parle dans un premier temps de cette ruée d’eaux sauvages qui surgit de l’océan glacial arctique (Jan Mayen, Islande) descend jusqu’à l’espace de l’atlantique nord, vers les Açores, et le Cap Vert, et de là jusque dans le bassin sud atlantique indien.
Quelle plus belle inconnue que la Terre ?
L’évidence de sa présence nous la fait souvent oublier. De temps en temps, collectivement, à l’occasion d’événements frappants qui mettent en jeu soit son activité propre (séismes, volcanisme) soit son étendue (conquêtes, exploitation), elle semble réapparaître.
Elle est pourtant la condition sine qua non de notre existence.
Le seul monde.